Hier, en lisant, la pleine page du journal Le Soir, j’ai bien ri. Que le château Angélus annonce à grands coups de carillon sa reconversion vers l’agriculture biologique sur une durée de 5 ans, c’est quand même une grande annonce. (Trois années suffisent en général!)
Aussi creuse et insipide que soit la page du Soir, elle nous vend un truc impensable et met en avant un amalgame douteux pour nous faire avaler la pilule que seuls les « grands » châteaux bordelais plongent à corps perdu dans la reconversion vers une agriculture biologique. Effet d’annonce, attente d’audience et pollution intellectuelle, bref, à la lecture de cette page, je suis resté sur le cul.
Le gentil journaliste du journal Le Soir, – dont je suis même persuadé qu’il n’a jamais trempé ses lèvres dans un Angélus mais il en connaît le nom parce que son tonton Henry lui en a déjà parlé -, est vraiment passé à côté de son sujet. Il a pourtant multiplié les contacts, fait appel au cinquante-cinquante de « Qui veut gagner des millions? » En vain. Au bout du compte, il nous promène avec ses certitudes, ses fondements gentiment distillés par deux intervenants patentés de la RVF et puis c’est tout…
Aujourd’hui, dans le Bordelais, plus de 770 entreprises du secteur participent au SME (Système de Management Environnemental) du Vin de Bordeaux. Elles représentent 20% de la surface du vignoble et 30% des volumes. 50% des grands crus classés de Bordeaux adhèrent à la démarche SME. Depuis septembre 2017, 160 exploitations viticoles partagent la certification ISO 14001 et 120 la certification Haute Valeur Environnementale de niveau 3 (le plus haut niveau en France). Depuis fin 2016, le SME du Vin de Bordeaux figure dans les textes officiels comme organisation reconnue pour porter collectivement la certification Haute Valeur Environnementale. Enfin, en 2017, le SME a publié le Guide des bonnes pratiques environnementales, un outil de diffusion et de partage.
Il me semblait donc utile de (re) mettre un peu l’église au milieu du village, et de mieux prendre la mesure des propos d’Allan Sichel, Président du CIVB (Qui n’intervient pas dans la page mentionnée) : « D’ores et déjà, 55% du vignoble bordelais est engagé dans une démarche environnementale. Notre ambition est d’engager le plus rapidement possible 100% de notre filière, soit les 111.000 ha du vignoble bordelais. Le taux de progression de 10% par an enregistré depuis 3 ans me fait dire que nous atteindrons bientôt l’objectif. »
Je reprends ici Bordeaux développement durable FR FINAL l’entièreté du communiqué de presse du CIVB datant du 30 janvier 2018. Cela devrait fortement donner un vrai éclairage sur la page publiée par le journal Le Soir, ce jeudi 22 mars.